fragment # 10493 ======================= c·est à s·y racler les racines de la soif au désert de la voix à s·y trimballer des arbres sans feuillage à l·intérieur de soi glisser des puits d·images sans fond dans les poches des passants c·est à s·y filer un tournis à dégommer les étourneaux c·est à s·y dépoussiérer l·arrière fond c·est à y croire encore quand tout est foutu à s·y décrocher les mâchoires des songes c·est à s·y croiser des gardes côtes à vingt mille des côtes c·est à s·y croiser sans se voir c·est se voir c·est à refléter tous les miroirs dans de l·eau c·est à s·y pleuvoir dessus c·est glisser ses pas dans les traces de la mer c·est à s·y recomposer dans le noir c est ne plus impregner la pellicule des annees c·est assez